mercredi 19 décembre 2018 | 20h30

Durée : 55 min

6/12/17 €

Les Déclinaisons de la Navarre

pjpp

 

Un couple regarde un téléfilm oublié sur la rencontre champêtre d’Henri de Navarre et Marguerite de Valois, sa future reine. On entend seulement les voix et rires gênés de cette joute amoureuse, suivis des soupirs rauques des amants qui s’ébattent. C’est aussi simple que cela, pas de quoi bâtir un spectacle… à moins de s’appeler Claire Laureau et Nicolas Chaigneau et d’oser la décliner plus de vingt-cinq fois, dans une tentative d’épuisement pleine d’astuces.

Sous différentes formes aussi cocasses les unes que les autres, la scène se rejoue inlassablement : en chantant, en bug technique, en robot, en inversant le texte ou les rôles, avec les bruitages refaits, avec des grimaces, comme un film d’horreur...
Par d’incessants décalages, les voix dérèglent le dialogue, les corps détournent la bande-son avec une très grande justesse, une vraie rigueur et un humour d’une grande finesse.

Outre la fraîcheur des interprètes, il y a l’intelligence du propos malignement drôle. Les danseurs sont virtuoses, tendres, précis et l’on se délecte de leurs moindres faits et gestes et regards dans ce coup de coeur du festival d’Avignon 2017.

Création 2015. Conception, interprétation : Claire Laureau et Nicolas Chaigneau. Lumières : Benjamin Lebrun, en collaboration avec Valérie Sigward. Musique : Stanley Myers, Crystal Castles, Xavier Cugat Jessica Jalbert, Johann Sebastian Bach, Johann Strauss Sr Mauricio Kagel, Laurent Perrier. Montage son : Nicolas Chaigneau et Claire Laureau. Coproduction : Le Phare-CCN du Havre Normandie. Avec le soutien de : DRAC Normandie, Ville du Havre, Département Seine-Maritime, et l’ODIA Normandie. Soutien logistique et moral : La BaZooKa, Le Relais-Centre de recherche théâtrale, Le Câtelier, Le Théâtre des Bains-Douches du Havre. Remerciements : Laëtitia Passard, Aurore Di Bianco, François et Tonie Guillemette, Sarah Crépin et Etienne Cuppens, Ludovic Pacot-Grivel et les équipes du Théâtre des Bains-Douches et du Phare.

© Wilfried Lamotte